Les Jardins persans font référence à une tradition et à un style de conception de jardins qui a ses origines en Perse (Ce qui est aujourd'hui l'Irak,Iran, l'Afghanistan). Traditionnellement, de tels jardins étaient clos. Le mot persan (en langue Avestique) pour « espace fermé » était pairi-daeza qui s'est transmis dans la Mythologie judéo-chrétienne sous le nom de Paradis, le Jardin d'Éden.

Son rôle était, et est toujours, de procurer un bien-être spirituel et récréatif,en fait, c'est essentiellement de reproduire un paradis sur terre.Le jardin, toujours divisé en quatre secteurs, autour d'un bassin central, accorde à l'eau un rôle essentiel, tant pour l'irrigation que pour l'esthétique .La période islamique marque la propagation et la généralisation du jardin persan à tout le monde islamique, et l'apparition de bon nombre de sources d'informations: sources écrites, miniature persane, "tapis jardins". On voit apparaitre une version musulmane du chahar bagh ( quatre jardins) concrètement deux chahar-bagh côte à côte, avec 4 canaux se rejoignant représentant les 4 fleuves du paradis, et 8 parties représentant les 8 parties du coran.

Origine
L'origine des jardins persans remonte à 4000 av. J.-C. On trouve sur les poteries de cette époque des plans en croix, typiques des jardins persans. Le concept persan d'un jardin idéal, semblable au paradis est parfaitement rendu au Taj Mahal , en Inde, qui est l'un des plus grands jardins perses du monde et en Iran au Boulevard Chahar Bagh d'Isfahan, au jardin de Fin à Kashan et toute proportion gardée dans le jardin du Musée Rahgoshay de Badrood.

Eléments du jardin persan - Hayat
La lumière du soleil et ses effets ont été un facteur important de structuration des jardins persans, des textures et des formes choisies par l'architecte pour réduire l'impact de la lumière. À cause de la position géographique en latitude de l'Iran, l'ombre est extrêmement importante dans le jardin, sans laquelle celui-ci ne pourrait avoir d'espace utilisable.

Les hautes façades des bâtiments donnent sur une cour intérieure centrale, celle-ci , ceinte de murs dans lesquels s'ouvrent les fenêtres des demeures, est en réalité un jardin clos, polarisé par le bassin central dans lequel se mire le bâtiment qui l'enserre.

Cet espace ramène toujours à l'eau génératrice de vie, l'eau qui fait verdir tant les arbres et les plantes du jardin , que symboliquement les ramures et les pampres ornant les parois des murs couvertes de faiences polychromes dites « kashi ». L'exubérance de motifs floraux et d' arabesques intriquées de couleur bleue ou jaune or donnent au spectateur un sentiment de sérénité intérieure.

Le décor de fleurs embaumantes de roses, de narcisses, de jasmin et de lys qui constitue tout cet ornement floral reproduit parfaitement l'idée du paradis persan.La maison n'est plus alors que le reflet d'un monde céleste idéal, d'un Paradis.

Et même les variétés d'arbres et de plantes , ici comme là, contribuent à l'illusion d'un espace supérieur participant d'une bénédiction divine :les feuillus,tels les saules, les platanes et les peupliers ou les cônifères tels les ifs, les pins ou les cyprès apportent leur ombre bienfaisante , comme le fait également l'immense dôme de la Mosquée où les feuillages stylisés de ses céramiques renvoient à l'Arbre Tuba, ou Arbre de Vie, Arbre de la Connaissance ou de l'Immortalité.De même , les fruits qu'ils portent (grenades, pommes,figues ou vigne) illustrent les nourritures spirituelles auxquelles aspire le croyant.

Cette relation entre le ciel et la terre est un axe qui balise chacune des maisons anciennes de l'habitat tradtionnel.

L'autre caractéristique liée à la chaleur dans les jardins est l'importance de l'eau. Une sorte de tunnel souterrain, sous la nappe phréatique, appelé Qanat est utilisé pour irriguer le jardin et ses alentours. Des structures semblables à des puits sont ensuite connectées au Qanat, permettant ainsi de ramener l'eau à la surface.

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